►30 Minutes| Manel Rekik
1. Répartition en Europe
La Tunisie est un pays dont le dixième de sa population vit à l’étranger (soit plus de 1100 000 personnes). Cette population est repartie d’une manière hétérogène sur les cinq continents. Les statistiques sur la répartition de cette population sont peu nombreuses et souvent pas à jour. L’étude la plus récente à notre connaissance est celle du groupe Sigma Conseil (Les tunisiens résidents à l’étranger en chiffres, 30 avril 2011) basée sur les données fournies par L’Office des Tunisiens Résidents à l’étranger (OTRE).
Selon la dite étude, plus de 86% soit 950 000 tunisiens résidents sur le continent européen.
La dispersion des tunisiens sur le « Vieux Continent » fait paraître des écarts entre les pays. Ainsi plus de 90% de cette population est concentrée sur la France, l’Italie et l’Allemagne.
En France les Tunisiens résidents à l’étrangers (TRE), estimés à 658 000 en 2012 (OTRE), sont installés principalement sur les régions d’Île de France, Lyon, Marseille et Nice.
2. Catégorie socio-professionnelle
Les TRE sont en grande partie des familles en activité (68%). Du côté de l’Italie et de l’Allemagne les données sont les suivantes : (voir photos 1 et 2)
Les tunisiens résidents en Europe et originaires du sud-tunisien (Médenine, Tataouine, Gabès, Tozeur et Gafsa) sont estimés selon l’OTRE à plus de 500 000 personnes. Plus précisément les TRE originaires des villes de Zarzis, Benguerdenne et Djerba sont estimés à 195 000 (informations fournies par les trois villes).
La mobilité des tunisiens résidents à l’étranger
Peu d’études sont disponibles sur la mobilité des Tunisiens résidents à l’étranger. L’étude du cabinet Sigma précise que plus de 80% des TRE passent au minimum 15 jours par an en Tunisie.
3. La contribution des TRE à l’effort d’investissement national
Il est malheureux de constater que la contribution des TRE dans l’investissement national n’a pas dépassé 0.5% en 2010. Ceci est largement dû au manque d’information sur les opportunités d’investissement, les difficultés dues aux démarches administratives et l’accès au crédit. Par ailleurs, la répartition régionale des investissements réalisés indique une préférence nette pour le Grand Tunis et les régions côtières, c’est à dire pour les zones les plus favorisées et les plus développées du pays. L’investissement immobilier est aussi largement prépondérant.
Pour conclure, il importe de souligner que les TRE représentent une force économique, sociale et culturelle pour la Tunisie, le tout reste de savoir comment valoriser cette richesse nationale ?